L’allaitement et le travail

L’allaitement et le travail
Au début j’avais peur de tirer mon lait. J’ai mis 7 mois avant de commencer… Il y avait vraiment une peur énorme de me déconnecter de mon bébé. Mais je recommençais à travailler avec un immense plaisir et donc ça allait de soi qu’il me fallait commencer à tirer mon lait.
Je regardais alors chez Boops’n’burbs et discutais des modèles, des avantages et vu le prix, après conseil de ma sage-femme d’en avoir un à soi, j’essayais de voir en ligne en deuxième main si je ne pouvais pas en trouver un n’ayant pas beaucoup servi et pouvant avoir une 2e vie. Je voulais un Medela (dont j’avais déjà 2 bouteilles qui pouvaient s’adapter dessus) qui puisse fonctionner avec piles si je suis dans le train ou à un bureau ou dans un champ (hihi) mais aussi qui fasse les 2 seins en même temps pour être efficace. Et pas manuel car étant sensible des poignets je n’avais pas envie de les utiliser pour cela. Je trouvais un Swing maxi parfait et moitié prix du neuf.

 

Par coïncidence, je rencontrais ces jours-là une ancienne collègue qui avait repris le travail aux 3 mois de son bébé alors âgé de 8 mois et qui tirait 2-3 fois par jour. Et je lui posais les questions qui me turlupinaient, surtout: Comment commence-t-on? Car qui dit une tétée dans un tire-lait, dit aussi une tétée de moins pour son bébé pensais-je à ce moment-là?
Elle m’expliqua que le matin après la tétée du bébé, elle pouvait tirer ce qui restait et ça lui faisait une première petite quantité. Puis ensuite à chaque fois qu’elle tétait à moitié je pouvais aussi prendre un peu de lait et du coup j’ai commencé comme ça. Si mon sein était plein et qu’elle ne buvait pas tout (ça se sent…) alors je tirais un peu. J’étais très contente d’avoir une petite quantité de réserve !

 

Et alors a commencé la crèche.
J’y allais donner le sein 2-3 fois par jour et ma petite fille était contente de me voir, téter quelques secondes, voire une minute, à priori ravie mais décrochait très rapidement pour retourner jouer avec ses copains, semblant émotionnellement rassasiée !
Du coup j’avais les seins pas du tout vides ! 🙂 Donc là j’ai pu faire quelques réserves de plus pour quand je m’absentais quelques heures.
Et puis j’ai juste arrêté d’aller à la crèche et je me suis mise à tirer mon lait 3 fois par jour. Je donnais chaque matin une petite bouteille à la crèche et elle buvait à la tasse mon lait froid (enfin température ambiante) et ça allait bien.
J’appréciais de pouvoir rester concentrée pendant de longues plages horaire sur mon travail et être détachée physiquement de mon bébé. ça me soulageait, et me faisait me sentir bien de prendre un peu de distance et d’être juste avec moi-même.

 

Et puis peu à peu elle a commencé à prendre plus de solides et à boire moins de lait en journée, donc je suis arrivée à tirer mon lait 1 fois le matin vers 10h30-11h et une fois l’après-midi vers 15h vers le 8e mois. Nous en sommes maintenant au 10e mois et j’ai réduit encore un peu, des fois 1 fois par jour, des fois 2 fois par jour. J’apprécie que mes seins puissent s’auto-réguler plus et d’avoir moins la pression de tirer mon lait si je suis en rdv ou en réunion. Si je tire le lait 1h plus tard que prévu, ils n’en semblent pas perturbés et assurent quand même la production de la quantité que ma petite fille a besoin.
Je ne suis pas plus fatiguée par cet allaitement qu’avant, je sens juste que ça m’enchante autant d’allaiter mais je suis aussi très heureuse qu’elle gagne en autonomie et n’ai aucun regret à diminuer. Des fois je tire un peu plus et j’utilise le lait en surplus pour rajouter dans les yaourts que je fais chaque semaine ou les gâteaux. C’est devenu tellement une évidence que des fois j’oublie de prévenir ceux qui les mangent 😉 Peut-être s’en aperçoivent-ils quand ils sentent leur système immunitaire boosté ensuite ??! ahahah

 

Il y a des moments où je voyage beaucoup avec ma fille et alors l’allaitement s’intensifie car on ne peut moins préparer des repas équilibrés parfaitement adaptés à elle. Alors je suis bien contente qu’elle sache stimuler et téter quand bon lui semble et autant qu’elle veut. La même logique s’applique encore une fois : elle a libre accès et elle peut autant boire que tétouiller (quand j’en ai marre je la détache doucement en lui faisant part de mon ressenti) que faire un câlin de quelques secondes.
Au travail, j’ai l’immense chance d’avoir des collègues ouverts je crois car depuis le début je tire mon lait même en étant en réunion ou en rdv avec eux et personne ne s’en émeut. Cela semble d’un naturel incroyable. Et si je me retrouve avec des amis faisant la même chose, et eux s’exclamant ou gloussant, c’est alors que je me rends compte que mes collègues sont géniaux !

 

J’adore mon tire-lait Medela, je l’emmène avec moi souvent. Il est facile à laver même si je ne sais jamais si je le lave vraiment bien. Je le stérilise une fois par semaine à peu près ou plus rarement si je l’utilise moins. J’ai un sac pour lui.
J’ai la chance de pouvoir tirer mon lait sans être concentrée dessus, donc sans photo de ma fille et sans penser à elle, ça marche tout aussi bien. Donc je continue à travailler comme si de rien n’était. Et du coup, j’avoue qu’un bandeau aidant à maintenir les 2 petites bouteilles seraient des fois efficace !
Mais bon ça m’oblige aussi à ralentir le travail et à faire une pause, donc j’essaie de justement prendre bénéfice de cela !

 

Nous sommes rendus au 10e mois et l’allaitement suit son cours, ma petite fille en a toujours besoin et adapte cela à son nouveau mode de vie : la marche. Donc téter à genoux plutôt qu’allongée, elle devient plus grande !
Je retourne à la crèche une fois par jour au lieu de tirer mon lait pour l’allaiter car c’est un peu plus facile et fait une bonne pause. Et ça me permet de renouer avec elle, de la voir vivre, interagir avec les autres enfants, jouer là-bas, j’aime bien. Donc par période, je tire plus, par période, je l’allaite plus directement. En fait, je suis juste mon envie du jour.
La nuit elle tète 1 fois vers 2-3h puis ensuite vers 6h de nouveau je crois (car je ne regarde pas ma montre et me rendors direct). Je suis tellement habituée car je ne ressens plus l’effort de cela.
Voilà où nous en sommes aujourd’hui et je laisse ce petit article s’arrêter ici. La suite viendra dans un autre.
Et j’espère que ça inspirera plein de mamans qui veulent commencer et ne sont pas très rassurées ! 🙂

 



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