Nos bonnes résolutions de parent
Je voulais écrire ce post avant d’accueillir notre petit, voilà qui est fait !
Ces dernières années, nous avons sans but précis défini plus ou moins comment nous concevions une éducation parentale et les principes qui étaient importants pour nous. Ceci s’est fait très naturellement car mon mari n’étant pas porté sur les débats d’idées (c’est sûrement typiquement français ou/et féminin… hihi), ces conversations et réflexions sont arrivées dans leur temps. En lisant le post de Zalah sur le parentage de proximité, que ne fut-ce pas ma surprise de voir que nous étions dans la logique de chaque paragraphe !
Il est toujours difficile de s’engager à l’avance sur ce que nous voulons être comme parent mais voici des objectifs et des logiques qui nous parlent.
Petit résumé de nos bonnes résolutions pour ces prochaines années:
Déjà nous considérons le petit comme une petite personne à part entière et ce avec chaque petit que nous rencontrons dans notre entourage. Il m’est par exemple difficile de ne pas être sensible à des pleurs qui pour moi sont une expression sincère d’une émotion, de quelque chose que nous pouvons saisir et accompagner comme adulte.
Les pleurs:
Pour cela, la réponse à des pleurs devrait être rapide et essayer de comprendre ce que l’enfant veut communiquer.
L’allaitement:
Nous avons fait le choix de l’allaitement à la demande, total jusqu’à temps que l’enfant découvre et ait envie de solides puis se sèvre de lui-même. Pour cela, je prends un congé parental pouvant me permettre de proposer cet allaitement à la demande. Pour le reste, comme cela dépend de l’enfant, affaire à suivre.
L’accouchement:
Dans la logique de simplicité, de confiance dans notre corps, de notre faculté comme humain à être actif et non assisté dans la naissance de notre enfant, nous avons demandé à des sages-femmes de nous suivre pour la grossesse qui devrait finir à la maison si tout va bien. Cet accouchement naturel a été préparé activement pendant ces derniers mois où nous avons aussi limité tout suivi médical superflu. Le minimum nécessaire pour une grossesse non inquiète.
Privilégiant le peau à peau et la proximité après la naissance, nous essaierons de rendre cette transition la plus intime et proche possible dans les jours qui suivront.
Le portage:
En continuant avec ce cocon et cette présence/protection qu’un tout petit a besoin dans ses premiers mois et année, nous avons investi dans des porte-bébés nous permettant d’être proche de notre enfant tout en étant indépendant dans nos actions. Certains s’écriront que nous sommes fous de ne pas avoir de poussette, etc mais notre vie est à vélo donc pour le moment, nous n’aurions pas su comment gérer une poussette…
Nous avons choisi un Boba4G, un sling et emprunté à mon amie un Tricot Slen pour les premiers mois. A nous l’aventure !
Le sommeil:
D’abord réticent à cette idée de sommeil partagé (et moi intimement convaincue sans savoir pourquoi), mon conjoint s’est peu à peu aperçu des multiples avantages pour nous quand j’ai découvert moi ceux pour l’enfant : la facilitation de l’allaitement, du réconfort que l’on peut apporter la nuit sans casser complètement son sommeil de parent, la présence permettant au bébé la régulation de son rythme cardiaque par la proximité avec le parent, et puis juste l’apaisement de ne pas être tout seul pour dormir surtout après une fusion totale de ses premiers mois de vie. Mon mari a construit un petit lit qui s’accroche au nôtre sur mon côté et notre lit était King Size, il est facile de mettre le bébé dans le lit sans nous gêner.
La garde:
Difficile d’échapper au système sociétal dans lequel nous sommes, crèche 5j/5j quand 2 parents travaillent et quoi de plus normal que 2 parents qui travaillent !
Nous avons déjà retardé ce moment d’entrée en petite collectivité, puis choisi une crèche ‘bio’ qui offre aussi bien des petites douceurs fait maison, que des activités s’inventant chaque jour en fonction des dynamiques entre les enfants. Nous avons aussi choisi que l’enfant puisse passer du temps chez ses grands-parents chaque semaine. Quand à nos rythmes respectifs de parent, ils peuvent toujours évoluer dans les années qui viennent. Affaire à suivre.
La communication et discipline :
Nous avons la chance d’avoir des amis hors du commun qui ont réfléchi longuement à la question de la communication non-violente et ouverte avec leurs bouts de chou. La communication positive: “tu peux mettre ta main jusqu’ici !” au lieu de “attention c’est chaud, il ne faut pas toucher” et la prise en compte des émotions, des ressentis de l’enfant dès son plus jeune âge. De plus, ayant été éduquée dans une ambiance Montessori, Freinet toute mon enfance et avec des parents instits, je suis friande de petits outils de communication, rituels, incitant une réelle communication entre adulte et enfant sur une base où ce n’est pas l’adulte qui fixe tout mais une négociation commune. Affaire à suivre 😉
L’hygiène naturelle infantile :
Ce sera l’affaire d’un post à part car ce sera sûrement l’expérimentation à suivre ces prochains mois ! Partant du principe où l’enfant communique naturellement ses besoins et notamment ses besoins d’éliminer, c’est la technique du “sans couches” qui offre l’opportunité au bébé d’éliminer au-dessus d’un petit bassin ou lavabo, WC, etc au lieu de se “faire dessus”. Je détaillerais dans un post à part ces prochains jours. Chaque famille peut définir sa manière de pratiquer et dans la nôtre, je vais me lancer et mon mari encore sceptique va observer dans un premier temps.
L’alimentation :
Comme déjà avancé dans la rubrique allaitement, il nous semble évident de respecter la curiosité de l’enfant et de l’accompagner dans la découverte des goûts et aliments au moment où lui est prêt. Mais également de partager les repas déjà en famille comme un moment à part de partage. Quand je vois le plaisir de découverte et la proactivité de mon petit filleul à 8-9 mois, c’est tellement convainquant que je pense sincèrement que l’instinct d’un petit est très sous-estimé… Cette notion est assez abstraite pour le moment bien sûr mais après 6 mois, nous en reparlerons sûrement.
Le matérialisme:
Qui n’a pas remarqué l’amas de jouets que nous pouvons avoir dans nos maisons en un rien de temps ? Et en même temps, le plaisir d’un enfant à s’emparer de la boîte du cadeau de Noël plutôt que du jouet dedans ! Donc nous voulons limiter la quantité de choses entrant chez nous (nous avons aussi une petite maison) et proposer des activités et jeux autour des objets de la vie de tous les jours : cartons, etc. Fabriquer aussi les jouets, cuisiner, faire des activités.
Nous voulons éviter d’avoir du “stuff”, des peluches, des doudous, mais être plus dans le “faire”.
En conclusion, je pourrais dire que ces choix appellent à certaines valeurs que j’aimerais transmettre comme parent :
– engager une communication respectueuse et accompagner l’enfant dans l’expression de ses besoins/désirs/émotions et le dialogue
– inviter l’enfant à explorer ses propres capacités, à développer ses “skills”, sa créativité
– inviter l’enfant à découvrir le monde, l’environnement, à construire ses propres valeurs
Enfant, je n’ai pas ‘reçu’ des valeurs, j’ai reçu des outils, des pistes, et j’ai pu ainsi construire ma vie avec, et qu’est-ce que je me suis déjà amusée ! Je souhaite à mes enfants et puis aussi à ceux que j’accompagnerais sur ma route la même joie de vivre. 🙂