Mais en fait, tu fais quoi exactement comme métier ?
Ahahah ! Combien de fois aurais-je entendu cette question ! Ou encore : Mais je ne sais même pas ce que tu fais ! Comment veux-tu que je m’y retrouve ? Ça change tout le temps !
J’avoue, la logique des dernières années, elle est à moi, elle n’est pas forcément visible et pourtant tout est tombé à point nommé. Chaque chose a constitué une étape. Chaque projet et chaque occupation professionnelle exercée a été choisie en adéquation avec une vision plus globale. Mais effectivement, j’ai été en exploration : de moi-même et de mes compétences et de comment les utiliser le mieux possible, mais également du monde professionnel, de comment ça fonctionne et de comment me positionner et d’offrir de la valeur ajoutée à un employeur sans m’y abîmer.
Je suis sûre que chaque femme ne se limite pas à une seule personnalité, un seul côté et un seul profil mais est constituée de facettes. Comme s’il y avait plusieurs parties de soi-même dont on devait prendre soin. Pendant certaines périodes, certaines facettes doivent s’exprimer plus que d’autres. Et j’ai l’impression que ça varie, ça revient avec des cycles.
Voici quelques facettes de moi-même que j’ai découverte, que j’ai travaillé pour en constituer une activité où cette facette s’exprime totalement. Chacune nourrit les autres et elles ne pourraient s’exclure les unes les autres.
Noémie la doula, tournée vers les autres, les femmes, partageant de l’information, discutant des possibilités, des ressentis, du développement personnel de chacun dans son rôle de femme et de mère, un partage ancestral à perpétuer, un soutien de femme à femme et de femme à famille. J’apprécie ici de développer mon écoute, d’encourager, de donner, d’avoir de l’empathie, de redonner à la femme des outils pour qu’elle retrouve sa confiance et son pouvoir dans elle-même. Le fait de moi-même être en perpétuelle évolution consciente de mes interactions avec les autres et le fait de pouvoir rechercher avec les femmes pour qu’elles retrouvent les meilleures solutions pour elles-même est quelque chose de savoureux et d’heureux. C’est très simple mais d’une valeur sous-estimée dans notre société actuelle. Donc je suis juste là, disponible pour toutes et tout ceux qui ont besoin d’un coup de pouce pour avancer quelques pas plus loin. J’écrirais plus longuement dans un autre article sur ce travail. En attendant mon site internet en dit un peu plus long sur mon approche également.
Noémie la consultante, plus conceptuelle, plus appliquée, plus cérébrale, à apporter du savoir, de la réflexion sur les nouveaux modèles de société, d’économie pour les décisionnaires, les entreprises et d’autres acteurs d’une sphère dirigeante ou entrepreneuriale. Pourquoi est-ce pour moi ? Après des études poussées au niveau analyse de systèmes complexes, une pensée systémique mais également l’expérience de créer des synergies, de travailler en coopération et de renverser la compétition en coopération, c’est dans cette activité que mon cerveau se nourrit de complexité, d’innovation, d’idées, de visions futures. J’ai aussi hérité d’une sorte de vision innée : chaque situation ou chaque problème est une opportunité à découvrir, aussi bien économique que dans la coopération. Ce qui me pousse à creuser pour découvrir les potentiels de chaque problème.
Pour avoir une idée de mes projets, mon profil LinkedIn en propose quelques uns.
Noémie l’entrepreneure avec sa petite entreprise de guirlandes de fêtes à louer ou à acheter. Une des multiples idées d’entreprises et de petits business s’est concrétisé. Aujourd’hui c’est celle-ci, peut-être demain une autre. Mais celle-ci me permet de toucher à des choses physiques, de faire avec les mains, ce qui combiné au reste, est du concret pur comme construire des projets vers l’opérationnel (voir facette suivante). Et puis cette idée, elle m’appartient, je m’y amuse, et je peux même la partager avec mes copines et coudre ensemble ou avec ma famille (famille de couturières soit dit au passage). Et puis ces guirlandes transforment des lieux, elles donnent au lieu une atmosphère, elles les déguise, elles créent une atmosphère à part entière. Elles l’habillent d’un manteau de fête. Cela relie ma passion de l’espace (ah oui j’ai fait des études d’architecture…), celles des couleurs (je suis passionnée par les couleurs), celle de la décoration (mon rêve de jeune fille) et cet héritage familial de la couture (mes deux grands-mètres couturières). Transformer des lieux, faire des scénographies, raconter des histoires, de mariage, de rues, de festivals, et dans les maisons ou vitrines de magasins… Bref c’est quelque chose qui rend aussi les gens heureux, qui apporte de la joie.
Regarde un peu, le lien vers De Slingers.
Noémie l’organisatrice : Faire, participer aux révolutions tranquilles activement, comprendre et optimiser l’opérationnel, l’informer des expertises en développement durable que j’ai amassées les dernières années (biodiversité, agricultures innovantes, urbaines, nourriture durable, développement durable, communication non-violente, gestion horizontale, etc), faire grandir une organisation, une start-up, un projet, participer dans sa gestion tout en étant dans le domaine de l’action chaque jour. Faire ce changement aujourd’hui, demain, après-demain, poser des actes. Cela est ma motivation pour me lever le matin. Travailler avec des gens, apprendre de chacun, donner la place à chacun pour devenir le meilleur de lui-même dans le projet. Dessiner le projet pour qu’il soit résilient dans le temps, dans son identité même, dans sa construction. Créer les racines du système durable de demain.
J’ai rencontré ce plaisir de chaque jour de participer au changement. En même un projet comme celui-ci donne du feedback sur le pilotage des autres, sur la consultance, sur l’évolution personnelle, la communication avec les autres. Chaque sphère s’influence l’une l’autre. Chaque facette a sa place et permet aux autres de grandir. Dans celle-ci, cette facette de directeur de projet, de leader, le but est aussi de rendre les gens heureux aujourd’hui. Le concept est alors implémenté, mise en vie. Nous faisons.
J’ai fait tour à tour des projets chez les uns chez les autres, apprenant à communiquer des concepts, des visions à des publics différents mais toujours dans cette même optique de développement durable et de transition vers ce monde plus juste.
Pour conclure cet article, j’imagine qu’il y a bien sûr les autres envies, celles qui arriveront peut-être à maturité un jour, …. Il y aura sûrement d’autres facettes qui naîtront et se révèleront dans chaque cycle de vie. 😃
Ces 4 dernières années ont été une phase d’expérimentations, de recherche, de découverte. Une phase d’adaptation et d’arrivée dans le monde du travail. Se poser des questions, chercher ce qui nous correspond le mieux, essayer des trucs différemment, développer des nouvelles compétences, et puis à un moment, commencer à capitaliser dessus et à construire une ligne directrice unissant le tout, un peu plus visible aux yeux des autres.
Il y a des cycles je crois, des cycles de recherche de soi-même, des cycles d’expérimentation et puis des cycles d’accélération et d’application.
Et moi j’aimerais que les gens agrandissent leur perspective et conçoivent que la vie n’est pas linéaire mais que se remettre en question, chercher est bénéfique, profitable et riche d’enseignements. Je souhaiterais ne pas être mise dans la boîte de la “personne qui est instable”, qui “cherchera toute sa vie”. Car cet élan de vie est quelque chose qui donne toute sa valeur aux actes posés.
Car au fond de moi je suis sûre de quelque chose, on cherche ce qui fait sens, ce qui correspond à nos aspirations profondes, à notre mission de vie. On cherche à être cohérent avec soi-même, à aligner nos motivations profondes, notre élan de vie avec les actions de tous les jours. Et même si ça ne fait pas sens pour les autres autour, même si c’est inexplicable, même si la clarté du choix n’est pas limpide aux yeux des autres, il y a toute une logique invisible à ces choix, ces intuitions, ces détours.
Aujourd’hui après ces années d’essais, de retombées mais d’apprentissages, j’ai retrouvé un métier de tous les jours à mon pied tout en combinant les autres occupations de doula, de vente de Slingers et de consultante. C’est un savant équilibre qui s’est goupillé de lui-même après avoir testé comment combiner ces facettes les unes aux autres. Quelle place leur donner à chacune pour retrouver l’énergie de me lever chaque matin et ma joie de vivre. Et cette simplicité n’est pas du tout à l’image de la complexité des dernières années, mais ça en est exactement le résultat. Et comment c’est arrivé, le concours de circonstances ne serait peut-être qu’une excuse, mais il y a finalement beaucoup de travail qui ont fait focalisé les énergies, les choses, les gens, les projets vers ce point de convergence.
J’ai appris dans ces années de recherche que pour chacune de nous, il y a une juste proportion à trouver pour chacune de nos facettes dans la vie de tous les jours. Nous ne sommes pas juste une femme, une professionnelle, une maman, une amie, une épouse, une sportive mais chaque jour a besoin d’un équilibre à lui-seul. Comprendre cet équilibre et être ouverte à ses fluctuations sans chercher des explications ou des excuses, cela est aussi un état d’esprit à cultiver.
Pendant certaines périodes, tu vas avoir envie de consacrer plus de temps à être maman et à construire des choses en famille. Certaines périodes, ton travail va primer car tu auras besoin de te réaliser fortement là-dedans. L’un comme l’autre ne sont pas opposés, mais se nourrisse l’un de l’autre. Un enfant qui voit sa maman heureuse, rayonnante, connectée et rentrée le soir pleine de plaisir de ce qu’elle fait prendra sur lui cette vision, cette énergie, ce plaisir. Autant qu’un enfant qui aura sa maman pour jouer 5h par jour avec lui ! Les deux sauront tirer profit de la situation à leur manière. Dans les 2 cas, partager sa joie est le plus important je crois. Un enfant en percevra imperceptiblement les fluctuations et les cycles, il n’en aura qu’à en profiter.
Pour finir je dirais que rechercher le sens à son implication professionnelle, son implication familiale, son implication comme femme est une préoccupation qu’on a retrouvé, nous cette nouvelle génération Y mais également les gens qui après un burn-out ou à 40 ans tout d’un coup, d’un revers balaient leur vie et en ouvrent une nouvelle page. Prendre soin de soi et redonner un sens à ses actes pour qu’ils résonnent à notre engagement personnel est une priorité de santé également. S’efforcer de rester alerte et re-focaliser sur nos besoins du moment en adéquation avec ce qu’on ressent et pas juste les idées et la tête également. Nous apprendrons à faire cela de plus en plus et j’espère que nous l’enseignerons à nos enfants qui le feront sûrement naturellement.