Elever son enfant sans couches ? Introduction à la HNI
Post que je vous ai promis dans mon dernier billet et que je voulais écrire avant d’accueillir notre nouveau-né. J’ai raté mon timing mais je vais me rattraper.
Je tombe il y a quelques mois sur ce titre de livre chez l’éditeur Le Souffle d’Or (qui propose pas mal de super bouquins) : Conseils et astuces pour élever son enfant sans couches (ou presque).
Et là je me dis : Ahah encore un truc alternatif trop alternatif ! Mais quand même ma curiosité est piquée, une force me pousse à l’acheter et à le lire pour me faire ma propre opinion. Que ne fut pas ma surprise quand après la 5e page lue dans le sofa à côté de mon mari regardant la télé, je lui déclarais : “C’est fantastique !!! on a des trésors de communication sous la main qu’on utilise pas ! Je suis tellement convaincue ! Je vais faire de la HNI !”
Qu’est-ce que c’est que ce truc, la HNI, Hygiène Naturelle Infantile ou en anglais, connue sous le nom de EC “Elimination Communication” ?
Déjà ça parle d’élimination. Ce n’est pas un entraînement à aller sur le pot mais un moyen de communiquer sur son besoin d’élimination. Quand vous regardez un bébé qui a faim, vous pouvez voir tout un tas de petits signaux (avant qu’il en vienne à pleurer…) indiquant son besoin : il essaie de sucer ses mains et doigts, il cherche avec sa tête autour, il émet des petits bruits spéciaux, bref une maman reconnaît ces petits signes et proposer le sein ou préparer un biberon.
Si un enfant a sa couche souillée, il indique également par d’autres signaux, se tortiller, etc qu’il a besoin d’être changé. Maintenant on applique la même chose pour le besoin d’éliminer. Le bébé sait signaler naturellement ses besoins de la même manière mais nous ignorons dans notre culture occidentale ces signes (le bébé n’étant pas forcément à côté de nous, n’étant pas forcément disponible, etc) et préférons diriger les pipis et cacas dans une couche. Nous n’accordons pas d’attention particulière à décrypter ces signaux.
En Asie et en Afrique, la majeure partie de la population n’utilise pas de couches (heureusement pour notre empreinte écologique !). En Chine, les pantalons fendus sont monnaie courante. Même dans les grandes villes, il n’est pas rare de voir une maman proposer à son petit de faire. En Afrique, les bébés sont portés beaucoup plus que chez nous et dès qu’elle sent les signes, la maman descend son bébé et lui propose de faire ses besoins. Elle y ajoute souvent un petit bruit associé à cette élimination.
Donc rien de bien sorcier après tout. Mais en pratique chez nous, cela demande de se brancher sur son bébé d’une autre manière, d’apprivoiser une autre façon de faire qui n’est pas dans notre culture, que l’on doit alors “retrouver”, ainsi que de s’équiper de quelques petits éléments pour adapter cette communication autour de l’élimination à notre manière de vivre.
Ce livre est super pour cela car il propose plein de mises en situations et témoignages de mamans qui parlent de leurs solutions et adaptations.
Ayant lu ce livre, je décidais de moi aussi essayer d’”écouter” mon bébé de cette manière et de répondre à son besoin au lieu de l’habituer à se faire dessus. C’est comme cela que j’ai interprété cette lecture, j’ai imaginé que si c’était moi le petit enfant, je détesterais être obligée de me faire dessus.
Mon but étant de prendre 7 mois pour m’occuper à plein temps de ce petit bout, je me suis dit que c’était pour moi, qu’il fallait au moins que je teste et que je fasse l’expérience de cela même si ce n’était pas à 100%. En en parlant autour de moi, je me suis rendue compte que pour beaucoup cette idée semblait loufoque et non surmontable avec la disponibilité que chaque future maman veut offrir à son bébé mais aussi que dans le temps (par exemple ma mamie qui gardait des enfants) la HNI était pratiquée un peu partout et considérée “normale”. Ma mamie proposait ainsi à chaque changement de lange à ses petits de faire au-dessus du lavabo.
J’ai ainsi préparé avec l’aide de ma maman quelques accessoires pour pratiquer la HNI. Le site d’Ecopitchoun m’a bien aidé, j’y ai commandé des tissus.
– des petites alèses de 40x40cm pour mettre sous les fesses du bébé quand il est en phase d’éveil
– une grande alèse s’il est sur moi
– un petit pot à trimballer dans la pièce de la maison où l’on est
Dès la naissance notre petite fille a éliminé de manière très précise aux grands cris de son papa qui découvrant que dès qu’il avait le regard tourné, il devait changer la table à langer de nouveau…!!!
– ses selles après un premier moment de tétée ou sur la table à langer ou après une série de gaz
– ses pipis par contre moins facile à repérer mais de gros pipis sur la table à langer et beaucoup dans un sommeil agité
Voilà donc 5 semaines que j’observe son rythme. Il me manque maintenant de repérer plus précisément les rythmes des pipis et de suivre mon intuition au cours de la journée pour lui proposer entre les changements de couches.
Première étape de la HNI : proposer au-dessus du lavabo à chaque changement de couche.
Deuxième étape de la HNI : proposer après la tétée au-dessus du lavabo.
On va donc commencer à la semaine 6 cette mise en pratique.
Je vous tiens au courant de notre évolution à toutes les deux !
Crédit photos: Monpetitjournal, super article sur la HNI.