Le cyclisme, ma méditation

Le cyclisme, ma méditation
Je ne sais pas vous mais moi quand je vois des belles photos, ça m’inspire et un sujet de d’article de blog me vient à l’esprit si ce n’est pas deux. 🙂 Donc de temps en temps, je vais laisser aller mes doigts en réaction à une image et vous livrer ma réflexion du moment.

 

M’étant expatriée en Belgique, l’une des premières choses à laquelle j’ai dû m’habituer et qui constitue aussi un fameux choc culturel, c’est la culture du cyclisme. Du cyclisme, du vrai, pas juste celui français de regarder le tour de France et de l’attendre sur le bord de la route 🙂 En Flandres, cet engouement dépasse les canapés où sont regardées scrupuleusement chaque course avec un début de saison en mars et une fin en septembre. Ça commence véritablement quand on partage la vie de quelqu’un qui se lève à 7h du matin le week-end pour aller faire du vélo. Et puis qui regarde la météo chaque jour pour regarder si un petit (de 90km en moyenne) tour le soir après le travail est faisable.

 

Finalement après 6 mois en Belgique, j’ai été attaquée par le même virus et je me suis achetée un vélo carbone. Oui, parce qu’autant mettre le prix tout de suite dans le meilleur et d’en profiter dès le début 😉 parce que le plaisir de rouler sur un vélo de 7,5-8kg, c’est indescriptible… C’est comme le plaisir d’enfiler une nouvelle tenue de sport où on transpire moins, plus douillette, qui nous rend plus performant juste après l’avoir acheter. Sauf que là, le plaisir est là chaque fois que je touche ce vélo.

 

J’ai fait ainsi mes premières heures de cyclisme. Bien équipée, pouvant me concentrée et donner mon maximum et sentir toute l’énergie déployée bien compacte me faisant atteindre de bonnes sensations.
Très vite je pris goût à ces 1-2h (voire quelques fois plus) passées sur mon vélo à juste atteindre un bonne vitesse de croisière, à suivre le peloton le long de l’Escaut.

 

Et je m’aperçus que j’étais associable quand je roulais. La première demie-heure, plein de pensées en tout genre m’assaillaient et puis au bout d’un moment, les pensées n’étaient plus là, il y avait une espèce de vide, de rien, je ne pensais à rien. J’étais juste là dans l’instant présent, poussant les pédales l’une après l’autre, inlassablement.
Je rentrais de mes premières heures toujours avec un super cocktail d’hormones mais aussi avec de l’espace dans moi, du vide, comme après une méditation.
A chaque fois, même processus, première demie-heure, un tumulte de pensées et après peu à peu rien, juste la concentration. Le vide. Et toujours le même résultat, un apaisement profond. M’être ressourcée. Je m’aperçus aussi que le travail de la respiration était essentiel ici pour moi. Qu’en étant concentrée sur rien, en prenant conscience de ma respiration, alors c’était plein de parties de mon corps, d’énergies aussi différentes de mon corps qui étaient mobilisées.

 

Et en plus dans la nature.
Et puis vinrent les vacances cyclistes en montagne où j’entrepris sans beaucoup d’entraînement de gravir des cols. Donc plus de 2h d’ascension,
beaucoup de concentration, des débuts pareils avec plein de bruit dans la tête et puis la tranquillité qui arrive et la force mentale à construire pour atteindre des cols élevés : Stelvio, Gavia, Monte Scale, etc. Des petits tours mais qui me resteront dans le corps car mon humeur, ma disponibilité, ma tranquillité, mon apaisement, ma joie de vivre, ma connexion à moi-même ces jours-là était à son paroxysme. Quel plaisir !

 

Depuis j’ai fait moins de vélo mais je sais que dès que j’en aurais l’occasion, ça ne saurait tarder de reprendre quelques heures par ci par là pour m’aider à reconnecter entre le travail, la famille et les multiples activités de tous les jours.
Mon profil Strava pas très actif depuis 2 ans…bébé oblige.. ! 🙂

 



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