Diversification Menée par l’Enfant
Sous-titre: Comment l’enfant a le réflexe de manger et de déglutir seul OU comment stimuler le plaisir de découvrir les aliments en les identifiant soi-même
Pas besoin de préparer des compotes, des bouillies, des petits pots, personne ne vous a dit qu’il existait une méthode permettant à l’enfant de commencer directement avec des produits bruts ?
La diversification menée par l’enfant est une diversification menée par la curiosité, l’éveil des textures et des saveurs. L’enfant commence dès qu’il est prêt (pour les uns ou les autres 4-5-6-7 mois) à goûter aux fruits et légumes.
Pour nous, ça a été un véritable plaisir de découvrir les premiers réflexes de déglutition de notre petite fille. Son envie de manger quand nous nous mangions, son plaisir d’aspirer de l’eau fraîche, de prendre le verre, de voir l’eau qui bouge, le contact frais du verre et surtout sa conscience s’éveillant chaque jour au contact des aliments et instruments (cuillères, etc) à table.
Quelle rigolade aussi de la voir mâcher avec ses gencives, croquer à fortes dents (sans les dents) pour sortir du goût d’une micro-courgette, mordre le brugnon et tirer la tête en arrière pour en prendre un bout ! (1 mois après le premier bout de tomate !)
Alors voilà pour moi c’est comme l’allaitement, dans l’emploi du temps d’une maman très occupée comme moi, je gagne un temps fou et je prends à plaisir fou à partager les repas ! 🙂
Envie d’essayer ? Comment commencer ?
Même si vous avez commencé les compotes et autres, vous pouvez commencer avec la DME dès que vous voulez !
Etape 1
Déjà asseoir et mettre le bébé à la table en même temps que les parents, qu’ils puissent apercevoir qu’ils mangent et le contenu des assiettes
Etape 2
Puis quand le bébé commence à bien prendre les objets dans ses mains, lui proposer un croûton de pain qu’il puisse sucer, mouiller et détacher des petites miettes, sentir le goût aussi donc !
Etape 3
Lui proposer des petits bouts des mêmes choses que vous mangez mais non assaisonné : des bouts de tomates, des quartiers de pêche ou nectarines, une moitié d’abricot, un morceau de carotte auparavant légèrement précuit pour être plus tendre, etc.
Le laisser jouer avec son bout de truc sur son plateau ou à table. Quand il n’en veut, il s’en désintéresse. De plus en plus, l’enfant va passer du temps à découvrir et manger, le plaisir de mordre, d’avoir du goût. Il prend des morceaux, ça se coince dans sa gorge, hop réflexe de régurgitation, il recrache, il le vomit. Il a un petit bout, hop, réflexe de déglutition, petit bruit, dégluti.
Avant ou après le repas, la tétée qui le rassasiera et lui apportera son repas.
Etape 4
Cette étape vous la trouverez de vous-même en continuant à proposer ce que vous mangez, votre intuition vous facilitant la tâche. Pour moi, je lui propose ce dont j’ai envie, comme ça je communique mon plaisir d’absorber, de goûter quelque chose dont mon appétit a envie.
Etape 5
Préparer des assiettes ou un tableau de fruits et légumes que le petit peut choisir et mixer à son goût. Cela lui constituera alors un petit menu qu’il complètera par la tétée dessert par exemple. Le but étant de compléter son apport nutritif. Il prendra alors ce dont il a besoin dans le lait.
Ce que je retiens de cette méthode, c’est que c’est une continuité naturelle à l’allaitement à la demande. C’est aussi une invitation à partager les repas familiaux, au même moment les uns les autres, à avoir plaisir à manger comme une découverte de sensations, identifier quelles formes, quelles saveurs, quelles textures. Et bien sûr à laisser à l’enfant son autonomie et sa confiance pour sélectionner les aliments qui lui disent et qu’il prendra en premier, en dernier, etc.